Maléfique par Robert Stromberg

Spectaculairement beau.

Des images époustouflantes, à la hauteur de mes espérances. On ne sombre pas dans le fantastique à la "princesse prout-prout" mais dans un univers magique, qui laisse deviner l'immense imagination de celui qui l'a créé. Des ambiances somptueuses, autant dans l'émerveillement et la beauté que dans l'angoisse et les ténèbres. Puis est-il nécessaire de souligner l'élégance et la prestance d'Angélina Jolie ?Incarnant magnifiquement son rôle, presque comme si il avait été écrit pour elle.

Un scénario re visité brillamment, qui ne laisse aucune place à l'ennui. De très bons acteurs qui viennent compléter la mise en scène et les images de par leur charisme et leur talent, pour notre plus grand plaisir.

Un monde merveilleux, avec une légère ambiance glauque. Un mélange étonnant et détonnant, dans lequel je me suis laissée voyager sans peine. 

Je ne m'étalerai pas plus si ce n'est pour vous dire de foncer au cinéma le plus proche si vous n'avez pas encore vu ce film.

Une réelle réussite.

Et en bonne groupie (oui bah là, je n'ai pas d'autre mot), je vous laisse sur la reprise de Once Upon a Dream par Lana Del Rey, que je trouve même meilleure que l'originale !

Captain America : Le Soldat de l'Hivers par Anthony et Joe RUSSO

Surprise

Bon je l'avoue, Captain n'est pas franchement mon Marvel favoris, j'avais apprécié le premier mais sans plus. J'avais même du mal à imaginer ce qu'il allait se passer dans Le Soldat de l'Hivers. Surtout en voyant à l'affiche Natasha Romanoff aux côtés de Captain.. J'étais un peu curieuse et sceptique. Mais bon, si c'est Marvel, c'est bien.

Donc me voilà assise confortablement avec une barquette de sushis sur les genoux quand commence le film. J'ai été un peu surprise par les premières scènes qui montraient une violence un peu gratuite dans laquelle j'avais du mal à reconnaître le principe Marvel. D'habitude ce sont les méchants qui frappent en premier. Du coup j'ai un peu commencé à m'inquiéter.

Et c'est très vite passé ! Cet humour des films d'actions que j'adore est toujours présent, des superbes effets spéciaux, de très belles images, et les personnages sont tous spectaculaires. Robert Redford m'a d'ailleurs convaincu, je ne pensais pas le trouver dans ce genre de film et ça lui va plutôt bien.

Mais surtout ce qui m'a marqué, c'est que je n'ai rien vu venir. Alors peut-être qu'étant juste une fan des films Marvel, non des comics, et n'attendant rien de particulier de ce film, c'était un peu facile, mais je ne me suis jamais ennuyée, du début à la fin les rebondissements s'enchaînent. Je n'avais même pas le temps de réfléchir. J'étais en pleins coeur de l'histoire (à fond dedans même).

Alors pour ceux qui avaient des doutes, des aprioris. Ceux qui pensent savoir... Oubliez tout ! Parce que vous avez sûrement tord.

Je n'en dirai pas plus.. Ah si, s'il vous plaît, arrêtez de vous barrer comme des voleurs à la fin du film, y a un bonus après le générique de fin...

Et mais qu'est ce que vous faites encore là ? Vous devriez déjà être au ciné ! 

Dans l'ombre de Mary de John Lee Hancock

Magique

Je ne sais même pas par où commencer.

Un panel de personnages attachants, avec des personnalités qui leur sont propres. Le jeu d'acteur est formidable, le duo Tom Hanks/Emma Thompson est impressionnant de talent !! Deux prestations à auteur de leur réputation. Tom Hanks impregné dans la peau d'un homme enfant et pleins de rêves, rôle qui lui va si bien, face à Emma Thompson dans le rôle d'une femme seule qui a oublié ses rêves avec un franc parlé et une répartie à toute épreuve, jouant tellement bien ce rôle qu'on pourrait croire qu'elle a réellement vécue cette histoire. Un duo émouvant et drôle à la fois.

De magnifiques images très bien dirigées, accompagnées d'une bande son signée Thomas Newman (Horse Whisperer, La Ligne Verte, The Help, Six Feet Under...). Vous voyagerez à travers le temps de Mrs Travers, mais aussi à travers le vôtre, en replongeant dans vos souvenirs d'enfance devant Mary Poppins grâce aux références qui s'enchainent. Il vous sera impossible de ne pas esquisser un sourire devant l'une d'entre elles qui aura réveillé en vous un petit souvenir.

Un film dont la douceur est annoncée dès les premières images. C'est à ce moment là qu'on découvre le talent de mettre en scène des passages difficiles de la vie tout en gardant un côté poétique, cependant toujours mélancolique.

Une histoire poignante dans laquelle il est facile de s'identifier. Une histoire émouvante et difficile à la fois. Le récit de la vie de femme, et d'une enfant, se refusant à être les deux à la fois.

En résumé, un chef d'oeuvre à la hauteur de son histoire. Un film où émotions et humour sont associés pour notre plus grand plaisir.

Monuments Men de George Clooney

Quand Clooney s'essaie à la fiction-documentaire

Je n'ai pas envie d'être trop sévère avec Mr Clooney mais je suis bien obligée d'avouer une petite déception. Bien que j'apprécie énormément la thématique du film et donc la démarche de G.Clooney.

Le casting est étonnant, j'étais même un peu perplexe au début, mais il fonctionne plutôt pas mal. Le duo Clooney/Damon ne pouvant que fonctionner, l'équipe qui les accompagne est aussi très bien représentée. Sauf pour Jean Dujardin avec qui j'ai toujours eu beaucoup de mal, mais ce n'est qu'un avis personnel. Je tiens aussi à saluer la performance de Kate Blanchett, que j'ai particulièrement apprécié.

Je zapperai très vite la bande son, amusante, mais très kitch et j'arrêterai d'en parler avant qu'elle ne me revienne en tête (parce que quand elle y est entrée, je vous assure qu'elle n'en sors plus).

Et c'est là que j'entre dans le vif du sujet ; J'ai trouvé ce film platonique du point de vue émotion. Plutôt dommage pour un film sur un collectif de passionnés, j'ai pas vraiment ressenti passion ou émotion. On somnole devant des certaines scènes longues et inutiles, et on est surpris devant les scènes émotions "bâclées".  La mise en scène n'était pas toujours judicieuse, j'avais même des fois l'impression que les acteurs ne croyaient pas en ce qu'ils jouaient.

Heureusement, le côté attachant et drôle de certains des personnages relèvent un peu la barre et nous fait oublier un peu tout ça.

En bref, je m'attendais à mieux.

Fiston de Pascal Bourdiaux

Surprenant

Je suis allée voir ce film sans grande conviction. Une envie de me vider la tête devant un film qui ne demandait pas une grande réflexion, de la même manière que j'étais allée voir Supercondriaque la semaine d'avant.

Contrairement à la soupe de Dany Boon, je fût agréablement surprise par Fiston.

 N'étant pas une grande fan des rôles "beauf" de Franck Dubosc, il fût le premier à me surprendre. Il interprète brillamment un personnage dans lequel je ne l'imaginai pas. De plus, la complicité qui s'est installée entre lui et Kev Adams durant le tournage se ressent aux travers de leur personnage respectif et créait ainsi une entité très touchante et attachante. Le choc des générations à la vie, comme à l'écran.

J'ai été séduite par la légèreté de ce film. Entre humour et sensibilité, des personnages attachants et des bonnes vannes, je me suis réellement amusée. Pour moi, Fiston est la comédie française dont les français avait besoin, car on rit, vraiment.

Un film qui réunit les générations dans le rire, car chacun s'y retrouve !

Un hommage à Valérie Benguigui, qui joue le rôle de Sophie, la mère d'Alex, décédée le 2 Septembre 2013.

12 Years a Slave de Steve McQueen

Emotions

L'incroyable récit de l'obstination d'un homme qui voulait rester digne. Encore une preuve historique que l'ignorance et la bêtise sont les pires maladies de l'humanité. 

12 Years a Slave est magnifiquement bien tourné, avec une direction de la photographie très bien menée. Si on ajoute à ça une bande son presque sur mesure et un très bon jeu d'acteur ; on obtient un film superbe, qui vous fera passer par tous les stades de l'émotions.

Un film qui fait réfléchir, et je prie aujourd'hui, pour qu'il n'existe plus une personne en ce monde qui resterait encore insensible à cette inhumanité. Car si ce film prouve bien une chose, c'est que la force d'intimidation est peut-être celle qui domine, mais elle n'est certainement pas supérieur à la force de l'espérance, la force du coeur.

J'en écris moins sur ce film que sur les autres, car en effet, il n'y a pas grand chose à dire, mais plutôt tout à voir. 

Mandela : Un long chemin vers la Liberté par Justin Chadwick

Poignant.

Je n'imagine pas à quel point réunir la vie et le message de Mandela en un seul film a dû être compliqué. Le début du film m'a laissé septique, j'ai eu peur de me retrouver devant un film autobiographique du genre "Coluche, l'histoire d'un mec".... Je vous explique : j'ai eu peur de me retrouver devant un film dont le réalisateur a voulu faire dans l'original, en gommant l'apparence "merveilleuse" et "parfaite" du bonhomme, en ne nous montrant que ces défauts et ces mauvaises décisions au détriment des actions qui l'ont rendu célèbre. Va quand même falloir qu'un jour on m'explique en quoi ça rend hommage à l'artiste ... BREF.

Mais, je dois bien avouer que Justin Chadwick a fait preuve de finesse et d'une certaine objectivité. Comme je le disais en intro, il est compliqué de résumer le chemin de Mandela en 2h20. Mais la sélection des passages de sa vie a été judicieusement réalisée.

En plus de la philosophie poignante de ce film, les images sont très belles. La photographie est globalement bien gérée avec des images pleines de sensibilités, aussi bien concernant les images de fictions, que les images d'archives.

Mais surtout, ce qu'il y a à souligner, c'est le talent avec lequel Justin Chadwick a recrée l'ambiance, les émotions, grâce à une maignifique bande son, mais également grâce à des acteurs époustouflants. L'amour, la colère, la tristesse, la passion, la détermination... Votre ascenseur émotionnel en prends un sacré coup.

Et je profite de ce petit article sans prétention, pour témoigner au regretté Nelson Mandela et à tous ceux qui l'ont entouré et qui ont lutté pour la fin de l'apartheid, mon plus grand respect. Devant ce combat pour lequel des hommes et des femmes ont renoncé à leur vie, afin de changer le destin d'un peuple. En voyant ce film, j'ai découvert que le plus grand courage de Nelson Mandela n'avait pas été celui dont il avait fait preuve face aux ségrégations, aux juges, à la prison, au manque de sa famille, mais celui qui l'a conduit à tenir tête à son peuple, afin de leur rappeler que la cause du combat n'était pas la supériorité noire, mais l'égalité des races. Et leur enseigner en même temps, l'importance de l'amour et du pardon, qui sont à eux seuls plus puissants que toute les armes du mondes, lorsque le combat est de sauver la paix.

Ce film retrace des fait qui nous ont prouvé à quel point la soif de pouvoir, mêlée à l'ignorance et la peur des hommes peut être désastreuses pour l'humanité. Même si il fait parti des films dont on connaît déjà la fin, le message qu'il transmet reste l'un des plus importants et des plus forts, que l'histoire ai connu.